Pays-Bas : Comment les clubs européens tirent-ils le niveau des pelouses vers le haut ?

Catégorie : Actualités

En Eredivisie, les clubs touchant des droits TV de l’UEFA en reversent une partie aux autres clubs afin d’améliorer leur entretien des pelouses. Une façon ingénieuse de tirer le niveau général des gazons vers le haut. Si l’idée de base était d’inciter les clubs à privilégier le gazon naturel ou hybride au synthétique, l’interdiction de ce dernier dès 2025-2026 pourrait remettre en question cette prime ou la faire évoluer selon Erwin Beltman. 

Comme nous vous l’annoncions récemment, les clubs évoluant en Eredivisie à partir de la saison 2025/2026 devront évoluer sur des pelouses naturelles ou hybrides. Exit le synthétique, une décision qui a sans aucun doute ravi de nombreux clubs néerlandais. Avant que le couperet ne tombe, un budget était alloué aux clubs pour les encourager à investir dans des gazons naturels ou hybrides, financé par les droits TV des clubs participant aux compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa, Ligue Europa Conférence). Quid de cette aide maintenant que tout le monde devra jouer sur du gazon ?

 

Chaque club évoluant sur une pelouse naturelle ou hybride pouvait recevoir jusqu’à 350 000 € si leur pelouse répondait aux critères de qualité lors d’au moins deux phases de test sur trois. Cette dotation d’incitation à une bonne gestion du gazon est financée par les clubs disputant les compétitions européennes (5 % de leurs revenus en phase de groupe et 3,75 % en phase éliminatoire sont reversés), ces derniers n’ont pas le droit à la prime. C’est notamment pour cela que cette prime a été remise en question comme l’évoque Erwin Beltman, l’ancien Head Groundsman du Feyenoord, dans Sportvelden.info.

« L’idée derrière les 350 000 euros était autrefois de payer le remplacement du gazon artificiel par un gazon naturel ou hybride, mais cela n’a jamais été une exigence stricte. En théorie, les clubs pourraient donc utiliser ces fonds pour boucher des trous dans le budget ou pour attirer de nouveaux joueurs. Même maintenant, il n’y a aucune exigence pour cet avantage et je considère que c’est une occasion manquée. Nous savons tous que les vrais investissements ne commencent qu’après le passage à l’herbe ou à l’hybride. Par exemple, en plus des tondeuses à gazon et des machines d’entretien, de nombreux terrains de stade bénéficient également de technologies modernes telles que les lampes de culture, ou des technologies qui collectent des données, les analysent et aident à la planification des tâches », a indiqué l’ex-groundsman.

A la place, Erwin Beltman propose une sorte de pot commun qu’il appelle « pot de construction », qui viendrait financer partiellement certains achats pour l’entretien des pelouses. « Vous saurez avec certitude que ces fonds bénéficieront à la pelouse et que vous contribuerez littéralement à des condition de jeu meilleures et équitables », ajoute-t-il. L’argent pourrait selon lui également directement être versé aux groundsman afin qu’ils puissent s’aguerrir en compétences et voir ce qu’il se fait de mieux dans les grands stades européens.

Corentin RICHARD

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