FIFA : A la recherche des meilleurs terrains pour la Coupe du Monde 2026

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La FIFA travaille avec l’Université de Tennessee et l’Université de Michigan State dans un projet de recherche et développement des meilleurs terrains possibles pour la Coupe du Monde 2026 qui se tiendra aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada.

La prochaine Coupe du Monde se rapproche. Après une édition au Qatar, où les problématiques liées à la construction et l’entretien des terrains étaient particulières, la FIFA s’attelle à un nouveau défi, et pas des moindre : trouver les meilleurs terrains possibles pour une édition 2026 qui se tiendra dans trois pays : les Etats-Unis, le Mexique et le Canada. Pour une compétition comme la Coupe du monde, tout le monde s’attend à voir des terrains parfaits. « C’est un symbole de la qualité du tournoi », lance Heimo Schirgi, FIFA Chief Operating Officer World Cup. Dans cette optique, dès l’annonce des stades de la compétition en juin 2022, la FIFA a lancé un vaste projet de recherche et de développement.

16 stades, 3 pays et des climats différents

Pour ce faire, l’équipe de gestion des terrains de la FIFA, menée par Alan Ferguson, l’expert du gazon Senior Pitch Management Manager, s’est naturellement tourné vers deux universités américaines, références dans la recherche sur les pelouses sportives. « L’une des décisions les plus simples à prendre à l’approche de la compétition a été le partenariat avec les Universités de Tennessee et Michigan. Toutes les deux ont déjà une renommée mondiale, elles sont dirigées par des professeurs spécialistes du gazon de renommée internationale. Je ne voulais pas réinventer la roue, elle existe déjà », affirme-t-il.

Dans ce vaste programme de recherche, la FIFA doit trouver une solution pour chacun des 16 stades retenus. Un défi de taille puisque ces stades sont situés dans 3 pays différents et présentent diverses conditions climatiques. « Il est important que ces terrains soient aussi identiques que possible. Qu’il s’agisse d’un stade au Canada, dans le Midwest des États-Unis ou dans les montagnes du Mexique, nous voulons qu’il y ait une cohérence dans ce qu’un joueur ressent sous son pied. Pour nous, tout dépend de la cohérence de la jouabilité du joueur », poursuit Ferguson, qui va connaître sa troisième Coupe du monde à la FIFA après celles en Russie et au Qatar. Dans ce projet, la FIFA travaille également de manière rapprochée avec les 16 stades qui installeront les pelouses choisies.

Avec 16 stades, 84 sites d’entraînement et 178 terrains, les problématiques sont nombreuses et variées : l’entretien du gazon à l’intérieur des stades entièrement couverts, la conversion des terrains artificiels, les variations des normes de surface et les différents types de gazon notamment. Les interactions entre le ballon et la surface, la traction des athlètes et la facilité d’entretien sont également évaluées. Une ombrière ultramoderne a été installée dans la station de recherche de l’Université du Tennessee afin de reproduire les conditions d’un stade en forme de dôme (la plupart des stades de la compétition présente cette configuration). Du côté de l’Université de Michigan State, plus de 2000 m² d’asphalte ont été coulés dans le but de reproduire les conditions de pose du gazon dans les stades.

 

Des avantages environnementaux et financiers ?

Naturellement, le concept de durabilité est fortement ancré dans ce projet de Recherche & Développement. « La durabilité est en quelque sorte un élément unique dans tout cela. La capacité de produire du gazon récoltable en 16 à 20 semaines est primordiale. Nous pouvons faire quelque chose très rapidement et nous pouvons également réduire les coûts de camionnage. En théorie, nous pouvons probablement le faire plus près des zones urbaines, occuper un grand parking vacant et faire pousser de la pelouse à proximité des stades, ce qui réduirait également les coûts de transport », a expliqué le Dr John Sorochan, professeur de science et de gestion des gazons à l’Université de Tennessee.

Son homologue de l’Université de Michigan State, le Dr John Rogers III, ajoute : « Si vous parvenez à perfectionner cela – et c’est ce que nous faisons – vous faites avancer la science du gazon. Vous augmentez la durabilité, vous augmentez chaque élément de la capacité du gestionnaire de gazon à pouvoir accueillir plusieurs événements dans des stades polyvalents. Cela ouvre toutes les voies et c’est la principale raison pour laquelle, pour moi, je me suis impliqué dans ce projet. », conclut il. 

A l’occasion de l’événement FIFA Pitch Research Field Day le 10 avril, une délégation de 250 responsables de terrains et leaders de l’industrie a pu se rendre à l’Université du Tennessee, à Knoxville aux Etats-Unis, pour visiter les installations de recherche et développement mis en place par la FIFA. D’abord testées dans la station de recherche, les pelouses, ou certaines parties de terrains seront mises en conditions réelles afin d’avoir un retour d’expérience. « Nous travaillons en étroite collaboration avec différents organisateurs d’événements afin de trouver autant d’opportunités que possibles de tester ces terrains sous différentes conditions, d’en tirer nos conclusions et d’adapter notre recherche », conclut Heimo Schirgi.

Corentin RICHARD

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