Dans les coulisses des travaux du Stade Jean Dauger

Catégorie : Pratiques

Nous avions rencontré Aurelien Vitalis, Stadium Manager de l’Aviron Bayonnais, et Alain Dehaye, expert indépendant et gérant du bureau de conseil Les Ateliers du Golf, qui dévoilent comment se sont déroulés les travaux sur le terrain du Stade Jean Dauger.

Le terrain du Stade Jean-Dauger a été restauré en passant sur la technologie hybride GrassMaster de Tarkett Sports et nous avions rencontré Aurelien Vitalis,Stadium Manager de l’Aviron Bayonnais, et Alain Dehaye, expert indépendant et gérant du bureau de conseilLes Ateliers du Golf. Tous-deux nous révèlent comment se sont déroulés les travaux depuis le mois de juin.

Quel(s) club(s) va/vont profiter du nouveau gazon du Stade Jean-Dauger?

Aurélien Vitalis:C’est un stade qui appartient à la municipalité de Bayonne. Il s’agissait d’un terrain mutuel entre les deux clubs de Bayonne jusqu’à il y a une dizaine d’années, sauf qu’il y avait un club de Top 14 qui jouait et derrière un club de de Fédérale 3, voire d’honneur. Cela posait quelques problèmes. Depuis, l’ASB a eu de nouvelles installations et ce terrain est aujourd’hui dédié à l’Aviron Bayonnais.

Pourriez-vous nous expliquer cette volonté d’être passé à la technologie hybride ?

A.V: L’arrivée des nouvelles technologies avec les hybrides et l’apport des gros moyens financiers mis en place par les clubs comme Clermont ont soulevé de nouvelles problématiques et augmenté les exigences de la Ligue Nationale de Rugby. De plus, nous avions un terrain très drainant et pas assez plat pour la LNR. Nous avons donc repris la planimétrie du terrain et le dôme. Mais cela a causé des problématiques de boues que nous n’avions pas avant. Nous devions également prendre en compte le fait que les jeunes sont formés sur des terrains en synthétique. Le postulat est qu’il nous fallait un terrain de haute compétitivité et de haute qualité pour accueillir les matches et les entraînements de l’équipe 1 et qui résiste aux intempéries, à la fréquence des matches et aux jeunes qui intégreront l’équipe. C’est pour cela que nous avions besoin d’une pelouse hybride.

Le complexe sportif de l’Aviron Bayonnais est équipé d’un nombre important de terrains en synthétique, pourquoi ?

A.V: Nous avons beaucoup de terrains synthétiques à Bayonne car nous sommes dans une région où il pleut beaucoup et où les hivers sont compliqués. Pour avoir un terrain en bon état, il faut ne pas jouer plus de quatre heures par semaine dessus et ce n’était pas possible pour nous.

Comment avez-vous récupéré la charge de l’entretien du terrain et comment se sont déroulés les travaux ?

A.V: L’année dernière, nous avons dû refuser plusieurs matchs car le terrain était en piteux état.Avec les exigences de la Ligue, nous avons décidé de prendre en charge l’entretien et nous avons donc passé un contrat de cinq ans avec Parcs & Sports. L’équipe d’entretien de la Ville est très qualifiée sur le substrat terre-sable mais n’a pas d’expérience sur la technologie hybride.

Alain Dehaye: Il y a des spécificités à prendre en compte quant à l’entretien d’un gazon hybride et l’entreprise Parcs & Sports propose un service qu’il connait et qu’il maîtrise. Il y a également un suivi derrière, l’entreprise est liée au projet. Il y avait également le fait que les travaux soient adossés en partie à une entreprise locale, le Groupe Castillon, qui n’a pas l’habitude de travailler avec Parc & Sports, mais cela a tout de même très bien fonctionné. Les choses étaient très cadrées, tout s’est très bien passé. Nous n’avons eu aucun souci à part le fait d’avoir retraité les fonds de formes, car nous ne savions pas trop ce qu’il y avait sous le terrain. Les matériaux ont été livrés à temps et prêts. Le support de culture a été fabriqué en carrière et approvisionné hors-site. Tout s’est enchaîné normalement. Le terrain a été décalé d’une quinzaine de mètres pour proposer une meilleure expérience au supporters.

Quelques mois après sa livraison, que pensez-vous de l’état et de la qualité du terrain ?

Alain Dehaye : Le terrain est dans un parfait état, la pelouse réagit très bien. Il y a toutes les conditions réunis ici à Bayonne pour que le gazon se développe correctement. Maintenant que la première phase des travaux est terminée, il ne reste plus qu’à passer à la deuxième. Le projet est d’installer un terrain hybride au centre d’entraînement et de créer un centre de formation de haute performance.

redaction.gsph24atprofieldevents.com (Lucas Sanseverino)

Rédaction GSPH24

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