Les intendants britanniques toujours plébiscités
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L’herbe serait-elle plus verte pour les intendants britanniques ? C’est ce qu’on pourra avoir tendance à croire au regard des recrutements des grands clubs. Le reste du monde n’est pourtant pas en reste…
C’est bien connu, les intendants anglais sont très souvent plébiscités par le marché. Le PSG a recruté en 2013 Jonathan Calderwood, originaire de Ballymena, une expérience qu’il décrit comme « une grande décision pour moi, c’est un énorme défi mais une opportunité unique« . Il est responsable des terrains du PSG et lorsque le nouveau complexe d’entraînement du club sera terminé, il managera55 personnes supervisant 32 terrains, dont le Parc des Princes.
Toujours à Paris, un autre intendant britannique fait le bonheur de ses responsables, Tony Stones, en charge du Stade de France.Il s’occupait auparavant des terrains de bowling, de golf et de cricket à Barnsley. Paul Burgess, considéré comme l’un des meilleurs intendants au monde, est également anglais et il n’a plus à faire ses preuves au Real Madrid.
Richard Hayden, consultant en herbe irlandais qui a connu une ascension fulgurante – il officie régulièrement en tant que conseiller auprès de l’UEFA et de la Fifa -résume assez bien la considération du métier d’intendant : « Cela peut être un travail très ingrat, personne ne veut voir un consultant quand le terrain est parfait, c’est comme aller chez le dentiste. » Il raconte qu’il ne peut pas profiter non plus de son travail « Je ne peux pas regarder les matchs, j’ai participé à la finale de la Coupe du Monde en 2010 (…) et je n’ai même pas pu assimiler le score. Je me concentrer entièrement sur le gazon et sur la façon dont il joue et interagit avec le joueur. »
Il rappelle également l’enjeud’une bonne pelouse, pour le bon déroulement d’un match et la sécurité des joueurs : »On est passé d’un rôle où on coupait l’herbe à la protection des investissements du club. C’est presque un rôle d’assurance maintenant. »
Depuis l’époque de Capability Brown, considéré comme « le plus grand jardinier d’Angleterre« , le Royaume-Uni a la réputation de produire des talents qui ont la main verte. Cependant, Geoff Webb, de l’Institut des Intendants, explique que les intendants britanniques ont été plus disposé à embrasser les progrès de la technologie, ce qui explique que le reste du monde peut paraître à la traine. Les responsables de terrain d’aujourd’hui doivent prendre en compte de nombreux facteurs, de la législation des pesticides aux engrais, en passant par les microclimats parfois imprévisibles des stades.
La Premier League a également été une excellente publicité pour les intendants de Grande-Bretagne.Dean Gilasbey, du Pays de Galles,travaille avec la Fifa pour former des intendants en devenir dans des pays comme l’Iran, la Macédoine et le Ghana. L’année dernière, il était responsable des terrains de la Coupe du Monde des moins de 17 ans en Inde. Il explique : « La Premier League est toujours à la télévision partout dans le monde, par exemple les gars en Inde regardent les matchs et veulent des terrains aussi bons que ceux-là. Six terrains sur dix que j’ai vu en Inde pourraient être en concurrence avec le niveau de la Premier League. Doucement mais sûrement, le reste du monde rattrape son retard. »
Source : The Independent