Le DryJect testé sur les terrains AirFibr

Catégorie : Actualités

Pour la première fois en France, des tests de DryJect ont été réalisés sur un terrain AirFibr au stade Marcel Verchère de Bourg-en-Bresse. Les tests se sont avérés concluants comme nous l’explique Nathan Wattier, président et fondateur d’IntoGrass, qui a mené l’opération.

Pour la première fois en France, un DryJect a été réalisé sur un terrain AirFibr. Nathan Wattier, président et fondateur de l’entreprise IntoGrass (seul prestataire à proposer le DryJect en France), a eu l’opportunité d’effectuer des tests d’injection sur la pelouse du Stade Marcel Verchère de Bourg-en-Bresse, mise à disposition de Grand Bourg Agglomération. Avant d’aborder ce que pourraient être les bénéfices de cette opération sur terrain AirFibr, faisons d’abord une piqure de rappel sur ce que sont le DryJect et le terrain AirFibr.

 

DryJect et AirFibr, qu’est-ce que c’est ?

Le DryJect est une opération mécanique d’injection de sable à haute pression qui permet à la fois de décompacter et d’amender le sol. L’eau à haute pression crée dans un premier temps un trou d’aération dans la zone des racines, l’action d’éclatement réduit le compactage. Le souffle de l’eau crée un effet de vide et le sable sec ou humide est aspiré et instantanément remplacé par un amendement jusqu’à la surface.

Fonctionnement de la technologie DryJect. Source : IntoGrass

 

La technologie AirFibr est une technologie de pelouse renforcée développée par Natural Grass. Un gazon naturel est enraciné dans un substrat de synthèse composé de liège, de sable fin extra siliceux et de fibres recyclées. Ce substrat élaboré donne de la résistance et de la souplesse aux racines.

Profil AirFibr de 8cm de profondeur. Source : growinggreengrass.net

 

Les tests réalisés à Marcel Verchère

Bien qu’Outre-Manche, les opérations de DryJect sur les terrains de sport soient courantes, ce n’est pas le cas en France. Les premiers tests d’IntoGrass ont été réalisés à Bourg-en-Bresse, au Stade Marcel Verchère, qui accueille les matchs de football du FC Bourg-en-Bresse Péronnas (National 2) et les matchs de rugby de l’Union Sportive Bressanne Pays de l’Ain (National). La pelouse AirFibr bressanne est entretenue par Parcs & Sports.

« Le but était dans un premier temps de voir si l’opération allait marcher avec la compaction du substrat. Nous avons fait un Maximus, le traitement avec les plus gros cônes et les plus gros injecteurs. L’amendement est injecté à 270bar, à une profondeur de 25 cm », explique Nathan Wattier.

La pelouse du Stade Marcel Verchère après passage du DryJect.

Après avoir trouvé les bons réglages, plusieurs tests ont été effectués dans différentes zones : une en 100 % sable avec une granulométrie identique au sable de l’AirFibr afin de venir créer des « cheminées » dans le substrat, une deuxième avec une injection 50 % sable 50 % céramique poreuse Profile, et une dernière en 100 % Profile.

Profil AirFibr après passage du DryJect.

 

Quels bénéfices du DryJect sur l’AirFibr ?

Selon Nathan Wattier, la réalisation d’injection de sable amendé sur les terrains AirFibr pourrait être bénéfique pour les groundsmen et aurait plusieurs intérêts. « Le substrat AirFibr, de par la granulométrie du sable, se compacte énormément et perd en macroporosité. Les intendants de terrain cherchent des outils pour pouvoir l’aérer, l’amender, etc. », précise-t-il.

Il met en avant deux avantage du DryJect sur les terrains de sport : « Premièrement, que ce soit avec l’AirFibr ou les terrains stitchés, l’intervention n’abime pas les fibres. Deuxièmement, tous les trous sont remplis de façon indépendante, sans faire de sablage additionnel ». L’aération n’étant pas faite par des pointes physiques mais par de l’air et de l’eau, le risque d’abimer la régulation thermique est inexistant. L’opération non-invasive pourrait permettre aux groundsmen de faire d’une pierre deux coups en décompactant et en amendant le sol en une seule intervention qui laisse peu de séquelles sur la pelouse.

Si pour l’heure, le recul scientifique et mécanique sur ces tests n’est pas encore assez conséquent, il sera intéressant de suivre le comportement du terrain et du sol de la pelouse de Marcel Verchère pour déterminer si le DryJect se montre aussi utile sur les terrains de sport que sur les golfs.

Les photos ci-dessus ont été prises le 21 mars 2024, soit près d’un mois après le DryJect. Les images montrent que le gazon a déjà fait des racines dans les puits du DryJect en 100 % Profile et 50 % Profile 50 % sable. L’opération semble bénéfique pour l’oxygénation de la plante. 

Corentin RICHARD

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