Le bel hommage de Guillaume Sajus aux premiers greenkeepers

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Dans cette quatrième et dernière partie de l’interview, Guillaume Sajus présente l’évolution du métier d’intendant avec un bel hommage aux premiers greenkeepers en France.

Nous avons rencontré Guillaume Sajus, directeur général du Golf de Palmola situé proche de Toulouse, et, dansla première partie de son interview, il nous racontait comment il est passé d’intendant à directeur de golf et la spécificité du parcours du golf de Palmola. Dans la seconde partie de l’interview, il nous parlait de l’entretien et de la gestion de l’eau du parcours et des travaux ambitieux à venir. La semaine dernière, dans la troisième partie, Guillaume Sajus abordait différentes thématiques comme le zéro phyto, la biodiversité etmontrait l’intérêt d’avoir la double casquette diecteur-intendant pour mettre en place la transition écologique.

Aujourd’hui, dans cette quatrièmeet dernière partie de l’interview, Guillaume Sajus présente l’évolution du métier d’intendant avec un bel hommage aux premiers greenkeepers en France.

Comment le métier d’intendant a-t-il évolué ?

Le métier d’intendant, c’est un métier de passionné. Je n’ai jamais rencontré un intendant pas passionné. La relation qu’un intendant a avec son parcours de golf, c’est quelque chose d’affectif. On passe beaucoup plus de temps sur notre parcours qu’avec notre partenaire ! C’est un métier merveilleux parce que l’on a une structure et on se bat tout le temps pour que ça soit la meilleure à la hauteur de nos moyens. C’est vraiment un métier passionnant qui demande beaucoup d’investissement. Un parcours de golf, c’est 365 jours par an, ça ne s’arrête jamais.

J’ai pu évoluer comme j’ai évolué grâce au contact des anciens greenkeepers qui ont aujourd’hui plus de 55 ans. Cesont des gens passionnés mais qui avaient vraiment beaucoup moins de moyens que nousen termes de technicité, de machines etc. Ils ont beaucoup appris à ma génération, en transmettant du bon sens et surtout de l’humilité. Le métier d’intendant est un métier de l’ombre mais plus qu’essentiel pour la bonne pérennitéd’une structure golfique.

Ce sont de vrais agronomes. Ils faisaient beaucoup d’opérations mécaniques même s’ils n’avaient pas les outils adaptés et avec beaucoup de pénibilité que l’on n’a plus actuellement. J’ai beaucoup appris aux côtés deJean-Michel Hérissé notamment. Tous ces intendants qui partent à la retraite, sontdes gens qui nous ont permis de prendre goût au métier à 400% et qui nous ont appris beaucoup sur la gestion d’un golf. Ce n’est pasregardant les vidéos américaines sur la préparation de Augusta par exemple, où ils tondent en pointe avec 50 tondeuses que l’on apprendra quelque chose d’utile. La réalité d’un grand nombre de golfs français est de 5 jardiniers pour entretenir un parcours, ne l’oublions pas.

Les anciens greenkeepers n’avaient pas les mêmes technologies que nous et ça nous permet de nous remettre en question constamment et notamment au niveau des intrants, au niveau des produits fertilisants et tout ça. Entretenir de manière basique et ça marche tout aussi bien. Il faut revenir à plus d’agronomie et de simplicité comme ils le faisaient. C’est un retour à l’essentiel et au bon sens.

redaction.gsph24atprofieldevents.com (Lucas Sanseverino)

Rédaction GSPH24

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