Arrosage : Comment les clubs du Sud s’adaptent-ils ?

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Face à la sécheresse et aux restrictions, les clubs de Ligue 1 doivent arroser raisonnablement. L’Équipe a abordé le sujet dans son édition du 19 mai 2023,en évoquant notamment le club des clubs du littoral méditerranéen.  

L’été approche, et certains département de France sont déjà soumis à des restrictions d’eau importantes. C’est notamment le cas des Pyrénées-Atlantiques. En Ligue 1, certaines pelouses commencent à montrer les stigmates de la sécheresse et d’une interdiction d’arroser entre 8 et 20 h. Il faut toutefois s’adapter.

« Le changement climatique est en cours. Depuis 2017 il y a déjà eu cinq années de forte sécheresse. Et tous nos travaux indiquent qu’en France, notamment dans toute la partie sud du pays, ça va être tendanciellement pire pendant des décennies. La seule solution est d’arrêter d’émettre des gaz à effets de serre. Ça fait trente ans que les climatologues le disent et c’est super si les joueurs de foot s’en rendent enfin compte. Mais c’est trop tard », indique Agnès Ducharne, chercheuse du CNRS au laboratoire Milieux environnementaux, transferts et interaction dans les hydrosystèmes et les sols (METIS), dans les colonnes de L’Equipe.La côte méditerranéenne est la plus touchée par les restrictions. 

 

12 clubs dans des zones à risques

12 clubs de Ligue 1 se situent dans des zones à risques. On y retrouve les clubs du littoral méditerranéen (Monaco, Nice, Marseille, Montpellier), Toulouse, Lyon, Auxerre, Troyes, Reims, Lens et Lille. Parmi eux, Montpellier se situe dans un département (Hérault, 34) en état d’alerte renforcée. « Au centre d’entraînement, les arrosages des terrains engazonnés sont limités et les arrosages pour les espaces verts supprimés, indique le MHSC au journal. En outre, comme l’arrêté était déjà prononcé lors du match face à Lorient le week-end dernier, la pelouse de la Mosson n’a pas été arrosée à cette occasion. » Pour la dernière réception de l’année face à Nice, le 27 mai, la Métropole qui exploite le terrain discute avec les autorités.

Idem à Monaco qui souhaite arroser ponctuellement ses trois terrains d’entraînement en journée. Le club a dû composer avec la sécheresse et a notamment décidé de repousser la rénovation annuelle du terrain d’entraînement élite. « On a la volonté de disposer de pelouses qui soient au top niveau, mais on va peut-être devoir baisser un peu les standards de qualité et faire preuve de flexibilité », confie un membre du club monégasque à L’Équipe.

A Marseille, où l’état de crise a été annoncé dans 8 arrondissements, dont celui où se situe le Vélodrome, plusieurs actions avaient déjà été mises en place (comme évoqué dans notre précédent article). « A l’Orange Vélodrome, 7400 m3 d’eau de pluie, l’équivalent de deux piscines olympiques, sont réutilisés pour économiser nos ressources en eau. Concernant les restrictions, on n’a pas eu besoin de changer nos habitudes : depuis la rénovation de nos équipements en 2019, l’arrosage est déjà programmé et contrôlé en dehors des heures d’ensoleillement pour éviter le gaspillage. Par ailleurs, une insuffisance d’eau augmenterait le risque d’une dégénérescence de la pelouse, alors qu’une abondance hausserait le risque de développement de maladies », précise-t-on au sein du club.

Corentin RICHARD

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