Paul Armitage, les yeux rivés sur les JO 2024

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Récemment nommé Sport Manager Golf Paris 2024, Paul Armitage nous en a dit un peu plus sur son rôle en vue des Jeux Olympiques de 2024. Il y retrouve un golf qu’il connait très bien : le Golf National, dont il a été le directeur de 2013 à 2020.

Pouvez-vous présenter votre nouveau rôle de Sport Manager Golf Paris 2024 ? En quoi consiste-t-il ? Quelles sont vos tâches et missions ?

Paris 2024 organise près de 50 épreuves sur une trentaine de sites en 15 jours. Chaque sport, chaque épreuve, a un responsable nommé Sport Manager. Mon rôle est de prendre la direction de la partie sportive des épreuves golf aux Jeux Olympiques. En parallèle, il y a des personnes responsables de la livraison événementielle (accueil des spectateurs, buvette et restauration, hospitalité, transports).

 

Que représente ce nouveau défi pour vous ?

C’est un nouveau monde. J’ai très peu touché au monde olympique lorsque j’étais directeur au Golf National et que je travaillais pour la Fédération Française de Golf (de 2013 à 2020). On commençait déjà à parler des JO. J’étais impliqué dans les conversations, mais le monde olympique n’est pas quelque chose que je maitrise très bien. J’appréhende cette nouvelle aventure avec beaucoup d’humilité parce que c’est une période dans ma vie où je vais beaucoup apprendre.

 

Que représente ce nouveau défi pour vous ?

C’est un nouveau monde. J’ai très peu touché au monde olympique lorsque j’étais directeur au Golf National et que je travaillais pour la Fédération Française de Golf (de 2013 à 2020). On commençait déjà à parler des JO. J’étais impliqué dans les conversations, mais le monde olympique n’est pas quelque chose que je maitrise très bien. J’appréhende cette nouvelle aventure avec beaucoup d’humilité parce que c’est une période dans ma vie où je vais beaucoup apprendre.

 

Après la Ryder Cup en 2018, vous allez jouer un rôle majeur dans l’organisation d’un autre événement majeur et planétaire en France. Qu’est ce que cela vous procure comme émotions ?

C’est sûr que la Ryder Cup était énorme. C’était une grosse machine. Les JO seront différents. Nous allons sans doute atteindre le même nombre de téléspectateurs à travers le monde, si ce n’est plus. L’événement en lui-même sur le site sera différent car il se tiendra sur deux semaines : une pour les hommes et une pour les femmes. Ce n’est pas le même type d’organisation. Evidemment il y aura des similitudes. Les fans vont vouloir comparer les deux compétitions. A nous de faire en sorte que ces derniers disent que les JO sont différents mais c’est tout aussi bien.

 

Vous allez donc retrouver le Golf National que vous avez quitté en 2020. Est-ce que cela a ou va faciliter les choses pour vous ?

Clairement. J’ai pris le poste depuis un mois et nous le sentons déjà. Il y a déjà eu des changements apportés en termes de planification grâce à cette connaissance du site.

 

Comment se passe l’entretien du parcours en vue des JO ?

Nous sommes dans le monde olympique. Derrière l’épreuve de golf il y a la fédération internationale : l’IGF. C’est cette entité qui doit valider l’état et le niveau du parcours présenté aux joueurs. L’IGF est quelque part mon employeur, avec Paris 2024. L’IGF est un consortium dans lequel on retrouve par exemple la FFG, le DP World Tour, la PGA Tour. Tout ce monde doit décider du set-up du parcours. L’organisation est très influencée par les Etats-Unis, ce qui est nouveau pour le Golf National, pour Lucas Pierré et ses équipes. Lors de la Ryder Cup par exemple, ils traitaient avec des agronomes européens. Pour les JO, ils travaillent avec un agronome américain. Cela change la donne au niveau de la fermeté des greens, leur rapidité par exemple. Il y a différence culturelle dans la préparation du parcours – un de mes rôles sera de rapprocher ces mondes !

 

Quelle est votre relation avec le superintendant Lucas Pierré et ses équipes ?

Nous sommes très proches. Je vais prochainement partir aux Etats-Unis pour rencontrer le comité de compétition (arbitres, la direction du tournoi américain, les agronomes, etc.) afin de m’imprégner de leurs souhaits en termes d’agronomie. Mon rôle est de faciliter les rapports entre toutes ces équipes sportives, techniques, agronomiques. Ma relation avec Philippe Pilato et Lucas Pierré va monter crescendo au fur et à mesure des semaines. L’agronome américain doit revenir évaluer le parcours en avril prochain.

 

A 16 mois du début des JO, le parcours de l’Albatros est-il prêt ?

Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que le parcours de l’Albatros est connu mondialement comme un parcours de haut-standing. Le parcours est très proche du niveau requis. Par contre, dans les exigences du cahier des charges de l’IGF, on retrouve une obligation d’augmenter le nombre de personnel pour 2024 afin de travailler davantage les détails. Il y a des demandes de modifications légères de parcours formulées par l’IGF. Pour la Ryder Cup, la FFG a investi des sommes importantes et nécessaires pour l’accueil d’un tournoi majeur. Il n’y aura pas de grand changement au Golf National pour les Jeux Olympiques, il n’y en a pas besoin. Mais il y a des demandes justifiées, notamment car c’est la première fois que le Golf National accueillera une épreuve majeure féminine. Il y a peut-être des choses qui sont moins bien adaptées aux filles qu’aux garçons.

 

L’entretien des parcours de golf en France est en plein virage, entre la future interdiction d’utiliser les produits phytosanitaires et une gestion de l’eau pointée du doigt. Y aura-t-il des autorisations exceptionnelles dans le cadre des JO ?

Je n’ai pas de boule de cristal. Nous avons la chance d’avoir une fédération nationale (ffgolf) extrêmement sensible et active sur ces sujets-là. Elle est un excellent partenaire pour les JO. Elle met tout en œuvre pour que les épreuves se déroulent dans les meilleures conditions possibles malgré les effets naturels qu’il peut y avoir. Est-ce que les ministères des Sports, de la transition écologique, seront à l’écoute pour les besoins d’un événement planétaire, pour le golf mais aussi pour le football et le rugby à VII qui seront concernés ? Je suis incapable de dire si nous aurons des dérogations. Il faudra parler et écouter, tout en mettant dans la balance que l’éco-responsabilité est au cœur du projet de Paris 2024. Nous ne pouvons pas arriver en prônant l’écologie tout en réclamant des dérogations. Il faut que ce soit fait de manière préparée et en bonne intelligence.

 

Un mot pour finir ?

Je fais un appel pour le Golf National. Nous aurons un recrutement à faire, que ce soit en termes de salariés ou de volontaires pour 2024. Les personnes intéressées pour une expérience, une aventure d’intendance et de préparation d’un grand parcours pour un tournoi majeur mondial, nous aurons des postes à pourvoir en CDD ou en bénévolat. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues ! N’hésitez pas à me contacter ou à contacter Lucas Pierré.

Corentin RICHARD

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