Hippisme : Les socio-professionnels lancent un message fort aux deux Sociétés Mères

Publié le 5 mai 2025 à 07h00

Catégorie : Actualités

Dans une lettre ouverte publiée dans Paris Turf, les professionnels des courses ont fait part de leur inquiétude et ont adressé un message fort aux deux Sociétés Mères, France Galop et la Société d’Encouragement à l’élevage du Trotteur Français (SETF).

Les professionnels des courses sont inquiets et le font savoir. Ils se sont rassemblés, sous la forme d’une lettre ouverte publiée dans Paris Turf, afin d’attirer l’attention et de lancer un message fort aux présidents des deux Sociétés Mères, Guillaume de Saint-Seine (France Galop) et Jean-Pierre Barjon (Société d’Encouragement à l’élevage du Trotteur Français).

Celle-ci intervient dans un climat tendu entre France Galop et la SETF. Lors de l’AG du GIE (Groupement d’Intérêt Economique) PMU, les comptes de l’exercice 2024 ont été retoqués à 51,1 %, une rareté qui met en lumière les désaccords entre les deux Sociétés Mères dans un contexte où les parieurs sont de moins en moins nombreux. Si le Trot souhaite agir fort et vite pour changer les choses, le Galop ne souhaite pas tout chambouler.

 

 La lettre ouverte parue dans Paris Turf

À l’attention de Monsieur le président Guillaume de Saint-Seine. À l’attention de Monsieur le président Jean-Pierre Barjon,

Nous, socio-professionnels des courses de trot et de galop bien évidemment réunis, déplorons la crise institutionnelle actuelle qui menace notre avenir à très court terme et constatons que l’heure est si grave qu’il faut s’en référer aux grands auteurs qui ont su faire progresser notre société française. Ainsi Victor Hugo : “La Guerre, c’est la guerre des Hommes ; la Paix, c’est la guerre des idées.”

Nous sommes dans une situation délétère au sein de vos deux maisons mères, au trot et au galop. Le regroupement physique dans un même siège social ne remplit en rien son objectif de synergies relationnelles entre les membres des différentes institutions, bien au contraire, pour preuve les récentes annonces conflictuelles.

Nous, les professionnels, ne pouvons pas laisser une guerre de dogmes, de postures ou de clochers, détruire notre outil de travail, si fragile, que nous construisons et protégeons, remettant chaque jour la tâche sur notre métier.

Notre unité confraternelle est une solide réalité. Elle a encore récemment démontré tout son potentiel et puisque vous êtes nos représentants, elle vous est imposée.

Par la présente, nous vous demandons donc la tenue, dans les délais que l’urgence des responsabilités impose, d’une réunion exceptionnelle bipartite Trot/Galop, pour sortir du conflit et se donner ainsi une chance de sauver nos entreprises, nos salariés, nos propriétaires et donc les courses de chevaux en France.

Messieurs, il y va de votre responsabilité de représentants de l’institution que vous représentez, mais aussi de “l’Homme de Cheval” que vous êtes nécessairement pour vous être impliqués dans le monde des courses.

Ainsi, nous vous conjurons de trouver dans les meilleurs délais, sous quinzaine, une date de réunion commune, en notre présence, non pas pour un nouvel exposé des faits mais pour trouver une solution concrète à effet immédiat.

Pour la filière hippique

Les Sociétés Mères ont répondu

Les réactions des deux Sociétés Mères ne se sont pas faites attendre. Toutes les deux ont affirmé leur volonté de travailler main dans la main. « Les relations avec France Galop sont marquées par un esprit de coopération et de respect mutuel. Les présidents des deux institutions travaillent de manière régulière et constructive, dans une dynamique de dialogue permanent », indiqué la SETF. De son côté, France Galop a salué « cet élan d’unité entre les différentes composantes de notre filière », un message qui « rejoint pleinement la conviction de France Galop : c’est par le dialogue, la solidarité et l’action collective que nous surmonterons les défis actuels ».

Corentin RICHARD

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