Zéro Phyto 2025 : La balle est dans le camp du ministère

Publié le 28 novembre 2024 à 07h00

Catégorie : Actualités

Le journal L’Equipe révèle qu’une liste de 6 usages considérés comme essentiels a été remise aux ministères des Sports et de la Transition écologique. Ces usages pourraient faire l’objet d’une dérogation en vue de l’application de la Loi Labbé le 1er janvier 2025.

Image générée avec l’aide d’une intelligence artificielle.

L’horloge tourne et les gestionnaires de pelouses sportives et intendants de parcours de golf ne savent pas encore de quoi leur avenir sera fait le 1er janvier 2025, date d’application de la loi Labbé qui vise à interdire l’utilisation des produits phytopharmaceutiques sur les pelouses sportives.

Alors que le couperet approche, les principaux acteurs concernés, à savoir la Fédération Française de Football, la Ligue de Football Professionnel, la Fédération Française de Rugby ou encore la Fédération Française de Golf se sont réunis en novembre autour d’une table avec les ministères des Sports et de la Transition écologique pour échanger sur l’application de cette loi. Cette dernière devrait se faire en douceur, grâce à une possible dérogation.

39 produits concernés

D’après les informations du journal L’Equipe, les fédérations auraient transmis une liste de six usages jugés essentiels et pour lesquels aucune alternative n’a encore été trouvée malgré les travaux de recherche menés par l’AGREF et l’Institut Ecoumène Golf & Environnement. Ils concernent au total 39 produits commercialisés et 23 substances actives. Six de ces produits devraient cependant être retoqués d’après le quotidien français, car jugés potentiellement dangereux pour la santé. Les parties prenantes avaient jusqu’au 31 décembre 2024 pour élaborer cette liste dérogatoire, limitée mais essentielle pour la filière. 

« Nous avons réussi à réduire drastiquement les usages en passant de 21 à 6. Ces six usages permettront de couvrir tous les champs où nous sommes dans l’impasse technique, où il n’y a pas de produits de substitution, de biocontrôle face à certaines maladies », explique Gérard Rougier, coordonnateur du consortium SPOR&D (Sol Pelouse Organisme Recherche & Développement), inauguré fin 2023.

« Ça ne nous fait pas plaisir de devoir continuer à utiliser certains produits mais nous n’avons vraiment pas le choix, il n’y a pas d’autre solution pour garantir la qualité des pelouses sportives en France », ajoute-t-il. La balle est désormais dans le camp des ministères, qui devraient rendre réponse la dernière semaine de décembre pour un arrêté dérogatoire publié en début d’année 2025. La durée de la dérogation est encore au centre des discussions, mais elle pourrait être reconductible si aucune alternative n’est trouvée. 

Corentin RICHARD

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