Rémy Dorbeau : « La France est remarquable en termes d’organisation et de défense de filière »

Catégorie : Actualités

Invité par Lionel Boscher dans le 43e épisode du podcast Parlons Golf, Rémy Dorbeau, directeur du golf de Chantilly, président de l’AGREF et d’Écoumène, est revenu sur son parcours et les différents travaux menés depuis plus de 20 ans par la filière pour entretenir les parcours dans le respect de l’environnement. 

Rémy Dorbeau était l’invité du 43e épisode du podcast Parlons Golf, créé par Lionel Boscher. Aux détours d’une discussion de 37 minutes, le directeur du golf de Chantilly est revenu sur son parcours et les différents rôles qu’il joue au sein de la filière. Entre l’AGREF et l’Institut Ecoumène, le greenkeeper met en lumière les différents travaux et recherches menés sur plusieurs fronts (lutte intégrée, gestion de l’eau) pour accompagner au mieux les intendants de parcours dans leur transition écologique.

Sur l’interdiction des produits phytosanitaires 

Parmi les principales occupations de la filière ont retrouve naturellement la loi Labbé qui prévoit l’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires en 2025. « Nous avons des programmes de recherche en cours qui, nous l’espérons, vont aboutir sur des nouveautés technologiques qui nous permettront de réduire drastiquement l’utilisation de produits phytosanitaires », confie le président de l’AGREF. Depuis juillet 2022, sur les golfs, seuls les départs, les fairways et les greens peuvent être traités avec des produits phytosanitaires. L’objectif est désormais « d’aménager cette transition, à la fois avec des firmes qui développent de nouveaux produits et travaillent le volet de la lutte intégrée », poursuit-il. 

Sur la gestion de l’eau 

Mis en lumière par la crise de sécheresse subie lors de l’été 2022, la disponibilité et la gestion de l’eau sont des sujets prioritaires pour la filière. « Tous les golfs ne sont pas égaux. Ils ont chacun une situation bien particulière par rapport à l’eau. Il y a des pistes de développement », estime Rémy Dorbeau. Parmi elles, il cite notamment la réutilisation des eaux non-conventionnelles (eaux usées traitées, eaux pluviales et eaux de ruissellement). « Nous nous devons de démontrer que nous faisons de gros efforts pour diminuer la pression sur la ressource et développer des méthodes alternatives », ajoute-t-il. A ce titre, les projets de réutilisation des eaux auraient, selon lui, plus de poids en étant mutualisés.

Sur les engrais de synthèse

La loi Climat prévoit d’interdire les engrais de synthèse, ce qui aura nécessairement une répercussion sur l’entretien des gazons. « Nous travaillons en concertation avec l’ensemble de la filière et les ministères pour pouvoir trouver une trajectoire de réduction tout en préservant la possibilité de produire des gazons de qualité », précise-t-il. Le greenkeeper insiste aussi sur le fait qu’il est important de laisser un temps d’adaptation à l’industrie et aux firmes.

Il n’a pas manqué de souligner l’avancement et la solidarité de la filière française à l’échelle de l’Europe. « La filière française a fait des choses uniques au monde », affirme-t-il avant d’ajouter plus loin : « La France est remarquable en termes d’organisation et de défense de filière. » Le Label Golf pour la Biodiversité, mis en place avec le Muséum d’Histoire naturelle ainsi que le large réseau d’épidémiosurveillance des gazons mis en place en France dès 2009 font notamment partie des choses mises en place qui font de la filière française une filière au point.

 

L’intégralité du podcast : 

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Corentin RICHARD

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