Plan de sobriété énergétique : ce qui change pour les pelouses professionnelles

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Le rugby et le football professionnels vont être directement impactés par le plan sobriété dévoilée par le gouvernement français.

Le Groupama Stadium et les autres stades vont devoir réduire leur consommation d’énergie. PRESSE SPORTS/Gerrit Van Keulen

Le jeudi 13 octobre, la ministre des Sports et des Jeux olympique et paralympique, Amélie Oudéa-Castéra, a détaillé les 40 mesures du plan de sobriété énergétique mis en place par le gouvernement, pour faire des économies d’énergies cet hiver. Comme le rappelle le gouvernement, ce plan a été co-construit par la ministre avec « plus de 50 acteurs reflétant la diversité du secteur sportif et représentant plus de 300 000 structures. » Le sport de haut niveau et ses infrastructures seront directement impactés par les demandes gouvernementales, notamment en termes de chauffage et d’éclairage, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la qualité des pelouses…

 

Moins d’éclairage côté stade

Dans un premier temps, il est demandé aux clubs de Ligue 1, Ligue 2, Top 14 et Pro D2 de limiter l’éclairage dans les stades, effectif même lorsque les matchs se déroulent en pleine journée. Lors des matchs, l’éclairage est habituellement allumé à 100 % trois heures avant le coup d’envoi. Il sera désormais fonctionnel 1h30 avant le début de la rencontre en football et 1h en rugby. Petite différence lors des matchs en soirée, où l’éclairage sera désormais allumé 2h avant pour le football, une heure pour le rugby.

Durant le mois de septembre, plusieurs rencontres de Top 14 se sont disputées sans éclairage en journée, une proposition faite par les clubs hôtes (Union Bordeaux-Bègles, Brive et Perpignan) et acceptée par la LNR et le diffuseur.

 

Moins de chauffage côté les pelouses

L’accent a également été mis sur les économies de chauffage que peuvent réaliser les clubs professionnels. Ils sont ainsi invités à limiter l’utilisation du chauffage au sol sous les pelouses. A l’approche de l’hiver, cette mesure devrait cependant impacter l’efficacité de la luminothérapie. En effet, pour qu’un gazon se développe, il faut que la température du sol soit assez élevée (autour de 9°C). L’utilisation de la luminothérapie, énergivore, sera elle réduite de 10 % dès cet hiver.

Enfin, en cas de journée rouge Ecowatt, les clubs se sont engagés à réduire davantage leur consommation d’électricité, en utilisant seulement le chauffage en mode « hors gel » par exemple.

Ces mesures d’économie devraient donc impacter la qualité des pelouses. « Les terrains pourraient perdre en densité, être moins fournis, si la luminosité et les températures sont trop faibles. La pelouse devrait toujours assurer de bons appuis aux joueurs mais on aurait une perte visuelle et un sol plus dur. Dans le cas d’épisodes de grand froid, cela pourrait déboucher à l’annulation ou à des reports de matches », s’est inquiété Sébastien Cottat, le responsable de l’entretien des terrains de Ligue 1 et Ligue 2 chez Sparfel, auprès de France 3 Caen.
Conséquence, dans le football, il n’y aura d’ailleurs plus de classement des pelouses (déjà suspendu depuis l’été et la sécheresse) cet hiver pour encourager les dirigeants français à bien respecter cette mesure.

Corentin RICHARD

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