La révolution robotisée du golf de Cap Malo

Catégorie : Pratiques

Le golf de Cap Malo a fait le choix d’investir dans une flotte de 20 robots de tonte EPOS afin de permettre aux greenkeepers de se concentrer sur d’autres taches comme le maintien de la qualité des greens.

C’est une image à laquelle il va falloir se faire. A Cap Malo, on semble déjà s’y habituer. On y voit des golfeurs en pleine partie, club en main. Puis un robot de tonte qui se balade à quelques mètres. Si la nouveauté peut surprendre le golfeur au début, tout porte à croire que leur cohabitation se fera naturellement. Il sera difficile pour les golfeurs de faire autrement ici, dans un golf qui s’est dotée d’une flotte de 20 Automowers® Husqvarna EPOS. Un choix audacieux mais aussi couteux, qui permet à l’intendant de terrain et ses jardiniers de se focaliser sur d’autres tâches.

Après avoir essayé deux Automowers® pendant un an, le directeur du golf, Jean-Marie Carret, a franchi le pas et s’est équipé, dès janvier 2022, de la plus grosse flotte robotique pour un golf français. « Nous étions en recherche de nouvelles solutions et nous nous sommes tournés vers cette technologie. Nous connaissions tous les robots de tonte grand public. Le seul frein restait pour nous le fil périmétrique », confie le directeur. Un frein rapidement levé par Husqvarna et son Automower® 550 EPOS, qui ne nécessite aucun câble périphérique physique grâce à son système GPS associé à des balises RTK.

Une robotisation qui « libère du temps » …

Les 20 robots tondeuses couvrent les 26 hectares du parcours 9 trous. Ils travaillent en journée sur les semi-roughs et quelques roughs épais et la nuit sur les fairways. Cette tonte nocturne permet de ne pas déranger les joueurs (bien que les robots soient silencieux) mais aussi d’éliminer la rosée qui peut favoriser certaines maladies. Le kit golf permet de descendre la hauteur de tonte jusqu’à 15 mm. 

Si certains jardiniers étaient réticents face à l’arrivée des robots, l’intérêt de ce choix a rapidement été perçu par tout le personnel.  « Pour nous c’était très clair dès le départ : on ne remplace pas quelqu’un, on libère du temps », lance le directeur du golf. Lui et ses équipes chiffrent le gain de temps à 35 h par semaine. 

…pour travailler en préventif

Une économie qui change radicalement le mode opératoire de l’équipe d’entretien, passant du curatif au préventif. « Nous avons plus de temps pour observer, nous pouvons agir plus tôt. Nous passons plus de temps à maintenir les greens dans de bonnes conditions qu’à le soigner en cas de maladie. C’est un peu une révolution dans le greenkeeping : nous n’avons plus à traiter le mal mais simplement à s’assurer que tout aille bien », précise Jean-Marie Carret. 

A ce gain de temps il faut aussi ajouter des économies de carburant. L’équipe de Cap Malo consomme moitié moins de carburant qu’avant l’arrivée des robots. Ces derniers rechargent leurs batteries dans des stations, chacune alimentée par deux panneaux solaires. L’emplacement des stations a été murement réfléchi en fonction de plusieurs critères : l’ensoleillement, la gêne du jeu, l’esthétique…

 

En intégrant les économies de carburant, les installations des stations de recharge, l’entretien des machines, l’économie de temps et l’investissement, le directeur du golf projette un retour sur investissement d’ici 3 ans et demi. Entre la réduction de l’impact écologique, le gain de temps et l’amélioration du confort de travail des jardiniers, Jean-Marie Caret et toute son équipe semblent pleinement satisfaits de ce virage robotique. De quoi donner des idées à d’autres golfs ?

Corentin RICHARD

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