Hippodrome de Pau : L’irrigation modernisée sur la piste de steeple-chase

Catégorie : Actualités

Dans le cadre de sa démarche éco-responsable, l’hippodrome de Pau a installé un nouveau système d’irrigation sur sa piste de steeple-chase. Les travaux achevés vont permettre à l’hippodrome d’économiser de l’eau, du temps et de l’argent.

L’hippodrome de Pau multiplie les démarches pour une gestion éco-responsable de son site. Il a notamment rejoint le label Fair-Play For Planet et signé la Charte nationale des hippodromes pour la préservation de la ressource en Eau récemment. Dans ce cadre, des travaux d’irrigations ont été menés cet été sur la piste de steeple-chase, en forme de huit, au centre de l’hippodrome. Une modernisation qui va permettre d’économiser la ressource en eau mais également les ressources humaines. 

 

Source : Google Earth

Pour la première fois à l’Hippodrome du Pont-Long, la piste de steeple-chase, formant un 8 au centre du site, va être équipé de l’arrosage intégré. Une nouveauté nécessaire pour une zone qui, il y a peu, n’était pas du tout arrosée. « Lorsque je suis arrivé il y a dix ans, la piste de steeple-chase n’était pas arrosée. Le constat a été fait que l’été elle dépérissait énormément, ce qui augurait chaque année de gros travaux de rénovation du 8 avec beaucoup de temps de travail et d’investissements, notamment au niveau des semences. Financièrement nous ne nous y retrouvions pas », indique Jean Brouqueyre, directeur de l’hippodrome.

Des rampes d’arrosage ont par la suite été achetées pour irriguer la piste. Mais l’arrosage avec des rampes nécessitait beaucoup de moyens humains. « Sur trois mois, un salarié était occupé plus de la moitié du temps à bouger les rampes », précise le directeur. De plus, les rampes n’étaient déplacées qu’en journée et l’arrosage n’était pas du tout adapté aux besoins des plantes. « Nous avions une surconsommation de l’ordre de 25 à 30 % de plus que ce dont la plante avait besoin », ajoute-t-il.

Cette méthode, couteuse aussi bien en eau qu’en ressources humaines, ne pouvait perdurer. D’autant plus dans un contexte où les sécheresses deviennent de plus en plus fréquentes. « Nous avons mis en place deux lignes d’arrosage, qui au total font 3200 m, avec des arroseurs Rain Bird en triangulation, chacun équipés de leur propre électrovanne et donc contrôlable indépendamment des autres », explique Jean Brouqueyre. Sur les autres pistes, il y a une électrovanne pour 12 arroseurs.

L’hippodrome de Pau a également profité des travaux pour mettre à jour son système centralisé avec le logiciel Cirrus de Rain Bird, permettant à l’équipe d’entretien d’adapter l’arrosage sur tablettes numériques. « Nous allons toujours dans une démarche positive pour l’environnement car nous essayons de gérer au mieux la ressource en eau », ajoute le directeur.

 

Un projet de récupération des eaux de ruissellements

A l’heure actuelle, la modernisation de l’irrigation de l’ensemble des pistes n’est pas la priorité. Le prochain gros chantier de l’hippodrome concernera toutefois encore la gestion de l’eau puisqu’un projet de récupération des eaux de ruissellement est actuellement à l’étude. « Nous étudions la récupération des eaux de pluie sur la moitié de nos surfaces (parking, box, tribunes). Cela représenterait à peu près 10 000 m3 annuel sur trois hectares », indique le directeur de l’hippodrome. Cette eau récupérée viendrait compléter celle du lac de stockage situé au centre des pistes, et limiter au maximum l’utilisation de l’eau de ville.

Corentin RICHARD

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