Golf et réseaux sociaux : Les golfs doivent-ils communiquer davantage sur la durabilité ?

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Une étude d’écoute sociale commandée par Syngenta Golf révèle que le golf souffre d’une mauvaise image sur les réseaux sociaux, où les internautes américains et britanniques le trouvent notamment mauvais pour l’environnement.

« Golf + Social Media : The Great Divide » est le nom d’un rapport qui étudie les publications sur les réseaux sociaux qui parlent de golf. L’étude, commandée par Syngenta Golf et réalisée par Ipsos, a exploré plus de 16 millions de posts, commentaires, retweets, partages aux Etats-Unis et au Royaume-Uni afin d’analyser ce que les internautes disent sur le golf. Parmi ces nombreux tweets, 2 % traitaient du golf et de l’environnement et reflétaient une image plutôt négative du golf, jugé comme mauvais pour l’environnement. C’est ce dont il est question dans « Golf and Social Media Sustainability ».

« L’image négative du golf est un thème récurrent tout au long de l’étude. En termes de durabilité, il y a maintenant des questions grandissantes de la part des détracteurs et des non-joueurs à propos du golf et de ses considérations écologiques », indique Claire Martin, chercheuse pour Ipsos. Les réactions négatives vis-à-vis du golf s’intensifient durant les périodes de canicule, il est considéré comme mauvais pour l’environnement et les communautés. Les détracteurs reprochent également au golf de privatiser des grands espaces verts qui pourraient, selon eux, répondre aux besoins des populations urbaines croissantes ou devenir des réserves naturelles.

 

Sur la ressource en eau

Comme évoqué plus haut, les périodes de sécheresse mettent en exergue les commentaires négatifs à l’égard des golfs. Plusieurs internautes posent des questions sur les quantités d’eau utilisées quand d’autres demandent des interdictions ou des restrictions pour mettre fin à un exceptionnalisme ressenti.

Bien que les détracteurs se fassent plus nombreux, certains tentent de défendre la filière et de présenter des idées et des solutions durables. C’est notamment le cas des intendants de parcours.

 

Sur la privatisation de grands espaces et la nature

Les détracteurs accusent le golf de privatiser de grands espaces verts au bénéfice d’une minorité. A la place, ils préféreraient que ces espaces accueillent de nouveaux logements pour accueillir une population urbaine grandissante, ou soient des parcs et espaces verts de loisirs publics.

Plus globalement l’idée que les terrains où sont les golfs devraient plutôt être convertis en réserves naturelles est bien présente. Et bien que certains professionnels tentent d’expliquer que les golfs peuvent être de bons réservoirs de biodiversité, les posts négatifs restent ceux qui suscitent le plus d’interactions et de partages.

« Les golfs ont la possibilité de mobiliser les communautés locales pour montrer les bonnes pratiques en termes de durabilité et les expériences positives qu’ils mènent, bénéficiant à la communauté locale », poursuit Claire Martin. De son côté, le responsable mondial Marketing, Gazon et Paysage chez Syngenta, Mark Birchmore, souligne l’importance de communiquer sur les bons exemples de golfs durables. « Il y a une multitude d’études de cas qui démontrent que les parcours de golf ont des compétences en durabilité. Ces exemples doivent servir de preuve de l’engagement de la filière dans des pratiques durables et environnementales. Il est important que la filière communique pour changer les perceptions », indique-t-il.

Si cette étude s’est concentrée sur les Etats-Unis et le Royaume-Uni, il y a fort à parier que les tendances soient identiques ou semblables en France, voire plus accentuées étant donné que la pratique du golf en France n’est pas démocratisée et souffre encore d’idées reçues.

Corentin RICHARD

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