Golf de Chantilly : Le divoting inscrit pour la première fois aux règles locales

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Pour la première fois, le divoting a été inscrit aux règles locales lors des Internationaux de France Mid-amateurs Coupe Murat au Golf de Chantilly. Les joueurs ont dû reboucher leurs divots avec du divot mix, une nouveauté que nous a expliquée Rémy Dorbeau.

Grande nouveauté au Golf de Chantilly ! A l’occasion des Internationaux de France Mid-amateurs Coupe Murat, les joueurs ont pu constater un changement dans les règles locales avec une indication dans le code de comportement, qui recense les pratiques pouvant être pénalisées : « Ne pas replacer systématiquement les divots ». Pour la première fois, le divoting est donc inscrit dans les règles locales d’un tournoi de golf, et les joueurs ne respectant pas cette règle seront pénalisés (voire exclus en cas de multiples récidives). Une grande satisfaction pour le directeur du Golf de Chantilly, un fervent militant du divoting. Pour rappel, le divoting consiste à réparer les dommages du gazon causé par les joueurs.

« Le Golf de Chantilly promeut le divoting depuis des années. C’est un des moyens de réduire les adventices : plus vous refermez le gazon vite, moins il y aura de possibilités de développement pour les mauvaises herbes », explique-t-il. En effet, les adventices (mono ou dicotylédones) se développent principalement dans les zones dégarnies. « Le meilleur ennemi des mauvaises herbes, c’est le gazon ! », ajoute-t-il.

Dans le code de comportement instauré par la fédération, les joueurs ont vocation morale à replacer leur divot. Toutefois, cette pratique n’est pas si vertueuse qu’elle en a l’air puisqu’en période de sécheresse et de restriction d’arrosage, le pourcentage de survie du divot est inexistant. Sans eau, et avec un système racinaire coupé, il s’assèche très rapidement et est même souvent décollé par le passage des tondeuses, les oiseaux, laissant ainsi le champ libre aux adventices.

Le Golf de Chantilly a facilement convaincu le Comité de Tournoi de ne pas demander aux joueurs de replacer leur divot mais plutôt de les reboucher avec du divot mix.

 

Divot rebouché avec du divot mix. Source : USGA.

Un divoting vertueux

Les joueurs doivent donc reboucher leur trou avec le « divot mix », composé de sable recyclé des bunkers ou des aérations, du terreau de compost issu des déchets verts du golf, des déshydrats organiques issus des déchets de restaurant et des graines. Un moyen astucieux de valoriser plusieurs déchets du site. L’idée est de redensifier le gazon avec les plantes désirables pour apporter de la concurrence aux adventices et ne pas leur laisser le temps de s’installer.

C’est également l’occasion de mettre les joueurs à contribution pour l’entretien des parcours. « Faire le divoting pour un tournoi, c’est plus de 48 heures de travail réparti sur 4 personnes », précise le directeur du Golf de Chantilly. Une économie de temps non-négligeable. Avant d’ajouter : « C’est aussi un moyen de sensibiliser les gens qui jouent sur le parcours. Ils doivent faire tout leur possible pour le maintenir dans le meilleur état. Maintenant, il faut que le golfeur s’implique de plus en plus ».

Si pour l’heure, le tournoi cantilien représente une première, Rémy Dorbeau espère que l’inscription du divoting dans les règles locales se généralisera partout. « C’est l’occasion d’adapter nos règles locales aux conditions climatiques et à l’entretien des parcours. Le Ministère des Sports souhaite que le Sport s’adapte, adaptons nos pratiques et faire du divoting est un bon début », conclut-il.

Corentin RICHARD

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