Andalousie : Un groupe parlementaire demande la fermeture des golfs

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Le groupe parlementaire andalou Adelante Andalucia a demandé la fermeture d’une centaine de golfs de la région en période de sécheresse pour limiter la consommation d’eau. La filière golfique espagnole se défend.

En Espagne comme en France, la question de l’irrigation des parcours de golf en période de sécheresse est sur le devant de la scène médiatique. En mars dernier, Luis Nigorra, président de l’association espagnole des terrains de golf (AECG) affirmait que « c’est un mythe de dire que le golf enlève de l’eau aux autres consommateurs », le message n’est semble-t-il pas passé auprès de tous puisqu’en Andalousie, le groupe parlementaire Adelante Andalucia a demandé au gouvernement andalou la fermeture complète des golfs en période de sécheresse. Dans son argumentaire, le groupe souligne que les golfs consomment en un an autant qu’un million de personnes ou encore qu’un golf de 18 trous consomme autant qu’une population de 15 à 20 000 personnes. « Soit l’eau est donnée aux terrains de golfs, soit aux Andalous pour leur consommation, pour l’agriculture et leurs besoins de base », lançait le porte-parole du groupe José Ignacio Garcia.

Face à cette proposition et aux chiffres avancés, la filière espagnole n’a pas tardé à répondre dans les colonnes de NIUS. Le vice-président de l’AECG, Carlos Pitarch, qualifie la demande de « non-sens » et rappelle que les golfs espagnols n’utilisent pas de l’eau potable mais de l’eau réutilisée. « C’est l’eau qui est jetée dans les toilettes et la douche. Par conséquent, nous ne sommes pas en concurrence avec l’offre de la population. Cette eau est jetée, régénérée, nettoyée et utilisée pour arroser la pelouse », explique-t-il. Quant aux chiffres avancés par Adelante Andalucia, jugés « erronés », le vice-président de l’AECG tient à rétablir la vérité. « Nous sommes à 0,1 % de l’irrigation andalouse », indique-t-il. Même dans l’éventualité où les golfs ne pourraient pas utiliser d’eau recyclée, ils ne se fourniraient pas en eau potable. « Y a-t-il quelque chose de plus écologiquement durable que de transformer les déchets en matière première qui génère de l’emploi et de la richesse ? », interroge-t-il en conclusion. Car, comme le rappelle NIUS, l’impact économique du golf en Andalousie représente 3 % du PIB de la région.

Corentin RICHARD

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