[Technique] Comment rafraîchir son gazon en période de canicule ?
Catégorie : Pratiques
Alors que la majeure partie du territoire métropolitain va connaître des températures supérieures à 30°C au cours de cette semaine, il est impératif de maintenir son couvert végétal au frais, tout en évitant de favoriser la survenue de maladies. Voici une technique permettant d’y parvenir.
Comment arroser son gazon en période de forte chaleur ? S’il est important d’éviter le jaunissement du couvert végétal, il faut dans le même veiller à limiter au plus juste l’apport en eau.
Pour donner un coup de frais à son gazon en cette période où les températures vont allègrement dépasser les 30°C en France métropolitaine, l’expert Hervé Cochard préconise la technique du bassinage – appelée également « syringe » (« seringue » en anglais) – afin d’atténuer un peu les températures au niveau des feuilles :
« Contrairement à ce qui peut être dit ou écrit, un bassinage ne brûle pas du tout les feuilles, au contraire, l’eau les rafraîchit en s’évaporant. Cette technique peut se voir utilisée sur des stades ou certains greens, notamment sur des golfs au Maroc, en pleine après-midi, autour de 16h, par des températures atteignant les 45°C.»
Pour que l’eau s’évapore instantanément sans percoler jusqu’aux racines, Hervé Cochard préconise de limiter les apports à environ 1,5 mm, deux à trois fois dans l’après-midi.
L’expert rappelle à toutes fins utiles que pour l’arrosage classique, il faut privilégier la fin de nuit:
« Ainsi on évite que le feuillage et le sol soient humides durant des heures. À 10h du matin, tout est sec. »
Car une humidité prolongée associée à de fortes chaleurs constituent un terrain propice à l’apparition de maladies.
Les bassinages sont également indiqués en période de semis (ce qui est actuellement le cas sur beaucoup de stades en intersaison), afin de maintenir au frais les graminées durant leur phase de levée :
« Avec une température de 37°C, on peut également amener 1,5 mm d’eau, à raison de trois à quatre fois dans l’après-midi. »
Le tout ensuite est de veiller à ce que le gazon ne flétrisse pas par endroits. C’est là que le travail d’observation de l’intendant ou du greenkeeper revêt toute son importance ; au besoin, il sera possible d’effectuer un arrosage manuel localisé. L’intendant peut également s’appuyer sur les informations obtenues à l’aide de sondes tensiométriques quant à l’humidité du sol.
redactioneprofield.com (Idir Zebboudj)