Synthétiques : l'Anses écarte leur dangerosité…pour l'instant !
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L’agence estime en effet que les études existantes concluent à « un risque peu préoccupant » pour la santé, mais reconnaît les limites des études disponibles.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) indique avoir recensé « plus d’une cinquantaine d’études et expertises publiées au niveau international sur les risques liés aux terrains synthétiques, notamment par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Institut néerlandais pour la santé et l’environnement (RIVM). Ces travaux portent principalement sur les terrains de sport synthétiques. »
Des études qui, selon l’agence, « concluent majoritairement à un risque négligeable pour la santé des sportifs et des enfants. Les analyses épidémiologiques existantes ne mettent pas en évidence d’augmentation du risque cancérogène, en particulier des lymphomes et leucémies, associée à la fréquentation ou la mise en place de terrains de sport synthétiques, et ce notamment, au vu des faibles concentrations de substances cancérogènes émises ou relarguées par les granulats de pneus. »
Pour autant, l’Anses reconnaît les limites du corpus étudié. L’agence pointe en effet « certaines limites méthodologiques dans les données disponibles [qui] ne prennent pas suffisamment en compte la variabilité de la composition des terrains synthétiques. » Et d’affirmer que « des incertitudes demeurent quant aux risques sanitaires potentiels associés à ces matériaux, en particulier en lien avec les émissions de composés volatils. »
L’Anses propose donc de poursuivre les recherches, et notamment « de procéder à une analyse plus large des polluants contenus et émis par ces granulats, en particulier concernant les poussières susceptibles d’être émises (…). » Par ailleurs, si l’agence semble minimiser pour l’heure les risques sanitaires, elle souligne néanmoins que les données disponibles « évoquent l’existence de risques potentiels pour l’environnement liés au transfert de substances chimiques dans les milieux (zinc, phénols…) via les sols et les systèmes de drainage des eaux de pluie. »
Pour consulter la note de l’Anses, c’est par ici.