La stratégie de l’hippodrome de Bron face à la sécheresse

Catégorie : Pratiques

Face aux sécheresses et aux canicules, l’hippodrome de Bron Parilly a réalisé d’importantes économies d’eau dans un contexte difficile. Le régisseur Romain Garin en dit plus dans les colonnes du Progrès sur la stratégie adoptée.

Confronté comme tant d’autres aux sécheresse et canicules répétées chaque été, l’hippodrome de Parilly Bron a dû adapter sa gestion de l’irrigation et a par la même occasion réalisé d’importantes économies d’eau comme le confie Romain Garin, régisseur des pistes, dans les colonnes du Progrès. « On a divisé notre consommation d’eau par trois environ. On est passé d’un arrosage préventif à un arrosage correctif. On ne met de l’eau que quand et où c’est nécessaire. En bossant comme ça, on a déjà 30 à 40 % d’économie d’eau », explique le régisseur des pistes. L’équipe d’entretien est bien outillée, avec notamment une sonde hygrométrique qui permet de mesurer le taux d’humidité présent dans le sol et ainsi d’adapter l’arrosage en fonction.

Romain Garin suit les conditions météorologiques avec une grande attention. Pour cela, il s’appuie principalement sur la station météo installée au milieu des pistes, mais aussi sur l’expertise de Romain Weber, dirigeant et prévisionniste à Lyon Météo. Dès l’annonce de pluies prochaines, les pistes sont aérées afin d’éviter le ruissellement et que « la moindre petite pluie soit bénéfique ».

 

Les économies d’eau en chiffres :

  • 60 % d’arrosage en moins, soit 40 000 € d’économies par an
  • Consommation d’eau divisée par 3
  • De 142 000 m3 à 50 000 m3 environ par an en seulement 2 ans

 

Une nouvelle « façon de travailler »

Cette nouvelle stratégie d’irrigation fait partie intégrante d’une méthode de travail qui a évolué. « On a changé notre façon de travailler les pistes. Depuis 2021 on est en zéro phytosanitaire. On n’a plus d’engrais, plus de traitement chimique. On a des produits assimilables en bio. On met du fumier déshydraté, des fumures. Il est épandu sur nos pistes et est rétenteur d’eau. Le terrain est souple et notre accidentologie a été divisée par 4 », ajoute Romain Garin, en poste depuis 2021 à l’hippodrome lyonnais.

Avec cette nouvelle méthode de travail, Romain Garin a pu développer la longueur des racines de la piste. « On n’a plus le syndrome du gazon fainéant, sous perfusion qui a de petites racines car il est approvisionné par le haut. J’ai un gazon avec des racines de 23, 24 cm » indique-t-il.

Corentin RICHARD

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