Green Golf Convention 2018 : les changements, c'est maintenant !

Catégorie : Actualités

Au cours de cette édition 2018, plusieurs thématiques abordées ont permis aux participants de prendre conscience des évolutions qui vont toucher leur discipline, mais aussi leur propre métier. Aujourd’hui, ainsi que dans les prochaines semaines, Gazon Sport Pro H24 vous propose de revenir en détail sur cette Green Golf Convention.

L’édition 2016 avait tenté d’ébaucher le portrait-robot du golf de demain, ainsi que les évolutions possibles du métier de greenkeeper. Changement climatique, restrictions croissantes sur le recours aux produits phytosanitaires, concurrence d’autres activités de loisir et de pratiques sportives… Tous ces défis resteront durablement d’actualité. L’objectif de cette convention, accueillie cette année au Domaine des Ormes (Ille-et-Vilaine) était de les aborder une nouvelle fois, afin que les greenkeepers s’y préparent au mieux. Le tout dans un cadre à la fois convivial et propice aux échanges. « Cette année nous sommes parvenus à trouver un bon équilibre entre des conférences denses, des « mini-conférences », les échanges informels au sen de l’espace partenaire à proximité, le tout dans un timing maîtrisé et dans un cadre agréable » se félicite Frédéric Bondoux, président de Profield Events, organisateur de la Green Golf Convention.

Beaucoup d’observateurs en conviennent : le golf ne parvient pas à se départir de son image de discipline élitiste – d’aucuns contestent même son statut de discipline sportive. L’évolution des règles de jeu du golf sont censées rendre sa pratique plus attractive auprès du plus grand nombre : « Les joueurs passent de moins en moins de temps sur les parcours de golf, constate de manière lucide Emilio Vichera, président de l’Agref, l’association des personnels d’entretien des parcours de golf. Autrefois, les joueurs pratiquaient sur toute une journée et seuls, aujourd’hui, les sessions de jeu se font plus courtes et surtout, les joueurs viennent en famille. » Jean-François Choquart, arbitre national de son état, a présenté les principales évolutions des règles de jeu. Évolutions qui, si elles visent à rendre le jeu plus rapide, ne devraient avoir qu’un impact marginal sur les habitudes de travail des greenkeepers.

En revanche, l’emphase a été mise dès l’entame de la convention sur les nécessaires adaptations des golfs aux questions environnementales (économies d’eau, recours aux produits phytosanitaires, préservation de la faune…), par l’entremise de Philip Russell, Directeur adjoint « développement durable du Royal & Ancient (R&A). Ébauchant lui aussi les golfs de demain – anciens et nouveaux – Philip Russell a souligné avec élégance le côté précurseur de la filière golf française en matière de prise en compte des données environnementales, et notamment en matière de prévention des maladies du gazon. Ainsi, il a salué le travail réalisé par l’Agref en matière d’épidémio-surveillance à travers l’animation du réseau Écoumene : « Cette synergie qui existe entre la FFGolf (qui offre son soutien financier et en moyens humains) et les associations professionnelles constitue une spécificité française qui étonne régulièrement le Royal & Ancient… », s’amuse Emilio Vichera.

Dès l’orée des années 2000, l’Agref a sensibilisé ses membres sur l’évolution des réglementations encadrant le recours aux produits phytosanitaires. Mais les alternatives ne sont pas légion. Toutefois, les fournisseurs se positionnent de plus en plus sur les produits de biocontrôle et les biostimulants, tels ICL Fertilizers ou Compo Expert, animateurs de deux mini-conférences au cours de cette GGC, qui enrichissent leurs gammes de produits bénéficiant d’AMM (autorisations de mise sur le marché) en bonne et due forme. « Le recours aux bioproduits n’est pas une lubie de babacool, insiste Cédric Bertrand, professeur à l’université de Perpignan, mais il ne donnera rien sans un parcours intégré. »

Et pour traiter le problème en profondeur, Xavier Salducci, directeur du laboratoire d’analyses Celesta Lab, a animé une conférence consacrée aux sols sportifs, en tâchant de revenir à la base : qu’est-ce qu’un sol fertile ? De quoi est-il constitué ? « Premièrement, les greenkeepers ne sont pas agronomes à la base, rappelle Frédéric Bondoux. Par ailleurs, ils doivent faire face à des évolutions dans la pratique de leur métier, dans l’utilisation des engrais organiques, des biostimulants… Et le travail mécanique induit de bien connaître la nature des sols. » En somme, revenir à la base pour mieux se renouveler et s’adapter.

Crédit photo: Mélanie Caplain

Site internet : www.green-golf-convention.com

Rédaction GSPH24

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