Gazon stressé pendant l’été, synonyme d’anthracnose
Catégorie : Pratiques
Il a fait très chaud cet été, ce qui a provoqué pas mal de stress pour les gazons des terrains de sport. Attention aux maladies qui pourraient se développer suite à cela.
Les températures ont été très élevées à la fin de l’été et le climat très sec de manière générale. En Angleterre, la météo a grillé tous les greens, tandis qu’en France, elle a provoqué un début de saison compliqué pour la qualité des stades de Ligue 1 et Ligue 2.
Nous sommes déjà en automne et il faut être vigilant quant au stress que la canicule a pu provoquer au gazon et les conséquences que cela pourrait avoir pour les mois à venir.
Le responsable technique de Bayer, le Dr Colin Mumford, explique qu’un gazon stressé a plus tendance à être affecté par l’anthracnose ou par les brûlures foliaires. Il développe : « Les plantes ont du mal à se rétablir après les conditions climatiques extrêmes de cet été, ce qui les rend plus vulnérables aux maladies. Si les conditions météorologiques sont fraîches et humides, vous aurez plus de chances de voir apparaître des épidémies ». Et après l’épisode de la pyriculariose du début de saison, tous les intendants veulent éviter cela…
Comment faire ? « L’anthracnose est une maladie qui se développe en cas de carence d’azote, il est essentiel de surveiller régulièrement la nutrition de la plante pour que le gazon reste dans les meilleures conditions. Il est possible de le faire en examinant l’herbe coupée lors de la tonte du terrain, en prenant des échantillons de sol et en appliquant les nutriments appropriés, si nécessaire. » développe l’expert.
Examiner son terrain donc et le nourrir correctement, mais encore ? « Je conseillerais aux intendants de traiter le gazon de manière préventive afin d’empêcher la maladie de se développer, en utilisant un fongicide à double action. En plus de réduire l’impact des cicatrices, le traitement préventif du gazon minimisera l’effet de l’anthracnose, ce qui laissera un gazon en meilleure santé capable de résister à d’autres stress, tels que la fusariose hivernale » déclare Colin Mumford.
Espérons que les terrains de France puissent passer entre les gouttes !
Source : Turf Business
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