Du bon usage de l'eau

Catégorie : Actualités

Arrosage ne rime pas forcément avec gaspillage, à condition toutefois d’avoir une installation optimisée et dimensionnée au plus juste.

L’eau est une denrée précieuse. Ce n’est pas à des professionnels du gazon que nous l’apprendrons. La gestion de l’eau a d’ailleurs fait l’objet de notre premier dossier technique. Chaque année, les précipitations s’élèvent en France à quelque 500 milliards de m3, dont 200 milliards de précipitations efficaces (une fois retranchées les quantités d’eau perdues par évapo-transpiration). Outre les précipitations, les intendants de terrains de sport disposent d’autres gisements : les nappes phréatiques, les lacs (notamment dans les golfs), ainsi que le réseau public de distribution d’eau potable.

Les épisodes récurrents de sécheresse imposent parfois des restrictions ponctuelles d’utilisation de l’eau. Selon les saisons et les localisations géographiques, la ressource en eau est donc soumise à des tensions.

Mais est-ce à dire que l’eau est une denrée rare ?

A cette question, certains spécialistes répondent par la négative! C’est le cas de Pierre-Alain Madelaine, président du Synaa (Syndicat national de l’arrosage automatique) qui, dans une interview accordée à la revue Espace public & Paysage, estime que l’eau dédiée à l’arrosage « n‘est pas un gaspillage ». L’expert étaye son propos en rappelant qu’un arrosage précis et régulier a une action favorable à l’environnement en assurant l’abaissement des températures locales, le captage du carbone atmosphérique et des particules fines, sources de pollution atmosphérique.

Selon les chiffres du ministère de l’écologie, la totalité des prélèvements en eau s’élevaient à 34 milliards de m3, dont 12% dévolus à l’agriculture et l’irrigation.Le tout est de ne pas gaspiller cette ressource : évoquant un rapport d’étude d’AgroParisTech intitulé « Arguments en faveur de l’arrosage raisonné des espaces verts », Pierre-Alain Madelaine soutient que l’arrosage automatique permettrait d’économiser entre 20 et 50% d’eau.

L’arrosage est également important pour les propriétés mécaniques des sols sportifs engazonnés (afin de leur conférer à la fois souplesse pour l’absorption des chocs et rigidité pour garantir des conditions de jeu satisfaisantes, notamment au niveau des appuis). Il convient donc de leur apporter la bonne quantité d’eau.

Le Synaa défend également l’idée selon laquelle « arroser, c’est économiser ». C’était d’ailleurs l’intitulé d’une conférence lors de la dernière journée technique de la SFG. Selon le syndicat, un système d’arrosage optimisé engendre de nombreux effets vertueux : des économies d’eau, mais aussi de produits phytosanitaires (car moins de lessivage des sols), des économies sur le matériel (limitation de l’usure prématurée)… Même si, comme le rappelait Laurent Mignonneau, membre du Synaa et responsable prescription au sein de Hunter, plus le système d’arrosage est performant, plus le coût d’investissement est élevé. Un coût d’investissement qu’il s’agit d’amortir au plus vite grâce aux économies d’eau engendrées.

Pour ce faire, plusieurs paramètres sont à considérer, à commencer par l’uniformité de l’arrosage, mais également le coefficient de sécheresse, qu’il est nécessaire de connaître pour pondérer le temps d’arrosage et ainsi apporter au sol et à la plante la quantité d’eau réellement nécessaire.

Crédit photo : Sotren

Rédaction GSPH24

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