Arrosage raisonné et communication primordiale au Golf du Pays de Saint-Gilles

Catégorie : Pratiques

Le Golf Bluegreen du Pays de Saint-Gilles, à l’Aiguillon-sur-Vie en Vendée, gère son arrosage de manière raisonnée. Sa directrice souligne l’importance d’une communication concernant l’utilisation de l’eau par les golfs.

Source : Bluegreen

Les actes de vandalisme et manifestations à l’égard des golfs concernant leur utilisation de l’eau perpétuent. Les récentes dégradations subies par un golf de la Vienne en témoignent. Face à ces actions et à leur recrudescence, les directeurs et directrices de golf peuvent ressentir un climat d’insécurité. « Ce genre d’actes, ça nous fait peur », confie Bernadette Burgaud, directrice du Golf Bluegreen du Pays de Saint-Gilles, à propos des dégradations dans les colonnes de Ouest France.

Son golf, situé en Vendée, peut s’appuyer sur l’idée visionnaire et avant-gardiste des élus des années 1990, qui avaient pensé à stocker les eaux du Gué Gorand dans un lac pouvant stocker un million de m3 d’eau, pour avoir une gestion raisonnée de son irrigation. « Nous avons l’autorisation de pomper dans le lac comme les agriculteurs voisins. On capte dedans ce qui est nécessaire pour notre arrosage et on remplit les quelques pièces d’eau sur notre terrain qui servent à arroser le parcours. On surveille les arrêtés préfectoraux, on a un arrosage raisonné », précise la directrice dans Ouest France.

D’autres projets sont en cours pour avoir une gestion plus durable de l’arrosage : développement et amélioration des systèmes d’arrosage intelligents, inversion de flore en 2024 pour passer à un « gazon plus robuste, résistant et moins demandeur en eau » notamment.

 

De l’importance de communiquer

Avec une consommation d’eau de 60 000 m3 en 2022, le Golf Bluegreen du Pays de Saint-Gilles est bien en dessous des quotas fixés à 100 000m3 à l’année. Pour l’année en cours, la directrice planche sur 45 000 m3. « On n’arrose pas tous les jours ni lorsqu’il pleut comme en juillet, et contrairement à ce que certains pensent, on n’arrose pas partout », poursuit la directrice. Beaucoup de personnes semblent peu informées ou mal-informées sur le sujet, et pour y remédier, il n’y a qu’un seul moyen selon elle : la communication.

« On s’aperçoit qu’une bonne communication et une bonne information, c’est aussi important. Souvent, on pense que l’eau de notre arrosage vient du robinet et que cette eau servirait mieux pour les jardins par exemple. On doit mieux renseigner les personnes moins informées en leur rappelant d’où est-ce-qu’elle arrive, quel est son schéma et quel était le projet du golf à sa création. On n’ouvre pas des robinets, jets d’eau et arroseur comme cela », indique-t-elle dans Ouest France. Pour communiquer, au delà des campagnes de la Fédération française de golf, le Golf Bluegreen des Fontenelles a mis en place une newsletter pour informer ses joueurs et a également organisé deux randonnées visites du parcours pour ses adhérents, lors de laquelle les jardiniers ont expliqué l’entretien du parcours et son arrosage.

Corentin RICHARD

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