Protéger votre santé mentale en travaillant dans l'industrie du gazon

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Si votre gazon peut être victime de stress, il faut être vigilant car les intendants peuvent être à la fois victime de pression.

A l’occasion du mois de la santé mentale, la consultante Emma Beggs du STRI s’est intéressée à un sujet peu traité dans le milieu des terrains de sport engazonnés : la gestion du bien-être psychologique des professionnels.

Dans un premier temps, Emma Beggs fait la distinction entre pression et stress : si nous expérimentons le premier au quotidien – ce qui peut être source de motivation, c’est en faisant face à trop de pression que se développe le stress.

L’experte aborde ensuite différentes sources de stress pour les intendants.

Les donneurs d’ordre :

Dans le cas du golf, beaucoup d’intendants ont à en référer à un comité, soit une entité extérieure au marché et qui, de plus, est régulièrement modifié. Si les membres du comité peuvent être très enthousiastes quant à leur rôle, ils débutent généralement en en sachant très peu sur la gestion du gazon et les process nécessaires.

Répondre aux exigences d’un président de club peut très bien fonctionner dans la plupart des situations mais c’est une relation qui doit être traitée avec prudence des deux côtés pour assurer un bon équilibre.

Idéalement, un responsable de terrain est autorisé à gérer son installation ou son cours sans interférence tout en répondant aux demandes des membres transmises via le comité. Quand cette relation se détériore, le lieu de travail se transforme en environnement difficile pour l’employé.

Les inquiétudes supplémentaires :

Les changements économiques apportent leur lot de pressions supplémentaires : les budgets peuvent être gelés ou même réduits lorsque le club cherche une sécurité financière. Dans le cas du golf, le nombre de golfeurs qui renouvellent leur adhésion a globalement tendance à diminuer et l’âge des joueurs augmente. L’accent est désormais mis sur la production d’un terrain de golf pendant les 12 mois de l’année.

Un autre problème peut survenir aux professionnels les plus responsables: leur dévouement peut justement être source de pression ! Des avaries de machines, des effectifs insuffisants, un calendrier dense ou encore – surtout – la météo peuvent parfois réduire à néant les efforts du meilleur employé.

Les réseaux sociaux :

Les intendants ont dû s’adapter au monde des réseaux sociaux, un développement positif pour pouvoir échanger et réaliser une veille de ce qui se déroule dans le monde et sur d’autres terrains.

Malheureusement, comme on peut le voir régulièrement après certains matchs de football ou de rugby, le public est souvent (et injustement) très dur avec les intendants et les équipes qui entretiennent le gazon. Certains professionnels en sont venus à abandonner leurs différents comptes sur les réseaux sociaux pour ne plus avoir à faire face à cette négativité.

Pour la suite :

Il peut être difficile de faire abstraction de ses problèmes et la pression au travail à la fin de la journée. Cela semble affecter beaucoup de professionnels mais particulièrement dans le milieu des intendants.

Comme le rappelle le Code du travail, article L4121-1 : « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. » Cela inclut la minimisation du risque de maladie ou de blessure liée au stress.

Les personnes souffrant de stress ont davantage tendance à entrer en conflit avec leurs collègues, à avoir du mal à concilier plusieurs tâches, mettent plus de temps à les réaliser, ont du mal à se concentrer et sont souvent moins patients avec les clients.

De plus, le stress est une cause importante d’absence à long terme. Il a été prouvé que les gens qui se sentent bien dans leur peau travaillent souvent de manière plus productive, interagissent bien avec leurs collègues et apportent une contribution précieuse sur leur lieu de travail.

Tant d’un point de vue moral que pour une question de productivité, il est important que les questions concernant la prévention et la gestion du stress soient discutées de manière plus ouverte. Il faut par exempleconsidérer avec soin la faisabilité des tâches sources de stress. L’employé doit pouvoir également avoir l’opportunité de faire part de ses préoccupations dans un milieu sûr.

En guise de conclusion, Emma Beggs distille quelques conseils pour aider à résorber son stress :

– En parler à des collègues;

– Ne pas subir la situation en restant proactif ;

– casser la routine dans son travail quotidien;

– Se ménager du temps pour soi, prendre des congés;

– Accepter les impondérables;

– Essayer d’aborder les situations avec humour;

– Faire des pauses;

– Eviter les habitudes néfastes pour la santé;

– Bien dormir.

Ces « mantras » pourront passer pour des lapalissades, mais ne sont pas dénués de bon sens. Le simple fait de les garder en tête est un bon début !

Source : STRI

Rédaction GSPH24

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