L'eau, à consommer avec modération !

Catégorie : Pratiques

En cette période de sécheresse, les greenkeepers doivent arroser de manière raisonnée, pour des raisons évidentes de restrictions, mais aussi parce l’eau en excès peut générer des maladies. C’est en substance le témoignage de Christophe Descampe, greenkeeper du golf de Rigenée, à Villers-la-Ville, en Belgique (Wallonie).

« Pour un arrosage de green, en cette période de sécheresse, on apporte chaque jour quelque 60 mètres cubes d’eau sur les greens », indique Christophe Descampe à la RTBF. Le greenkeeper a bien conscience de l’importance d’une telle quantité, qui représente selon ses dires la consommation moyenne hebdomadaire d’un ménage. Les greenkeepers se doivent donc de ne pas dilapider cette ressource. Pour Christophe Descampe, un arrosage parcimonieux s’impose : « Nous limitons les arrosages automatiques, qui risquent d’apporter des excédents d’eau, et privilégions l’arrosage manuel, qui coûte plus cher en main d’œuvre mais va apporter la quantité d’eau adéquate (…) L’autre réflexe sera de n’arroser que les surfaces adéquates. »

L’eau ne doit pas être utilisée en trop grande quantité pour l’arrosage, mais pas uniquement pour les raisons évoquées plus haut : « Trop d’eau pose un très gros problème pour nous, encore plus conséquent que la sécheresse, poursuit le greenkeeper. Le trop-plein d’humidité va entraîner la propagation de champignons.(…) ». À plus forte raison qu’en Wallonie, le recours aux produits phytosanitaires est désormais interdit. « Les arroseurs automatiques sont ainsi réglés de manière spécifique, en fonction du calcul de l’évapo-transpiration », ajoute Christophe Descampe.

Pour lui, les restrictions d’eau dues à la période actuelle de sécheresse ne sont pas une fatalité, et compte sur la compréhension des joueurs, qui doivent parfois se contenter de greens pas toujours super green… « Quand on regarde les images du British Open, une des plus grandes compétitions, qui vient de se terminer, on voit que le terrain est couleur paille. (…) Tant que la balle roule et qu’on arrive à jouer sur autre chose que de la terre, le golfeur est très content. »

Source : RTBF

Crédit photo : Golf de Rigenée

Rédaction GSPH24

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